L'Hebdo Magazine
Beyrouth, Liban
Vendredi 6 Avril, 2012

Dans les coulisses de Washington Au cœur du lobbying Libanais

By Pauline Mouhanna

Bio en bref: Walid Maalouf est un businessman et diplomate en poste à Washington. Depuis plus de vingt ans, il s'attaque aux problèmes internationaux sur les plans culturel, éducatif et politique. Entre 2004 à 2009, il a servi comme directeur de l'Agence américaine pour le développement du Moyen-Orient. Il a également servi comme Représentant des Etats-Unis à l'Assemblée générale des Nations unies en 2003.
Il est membre de nombreuses organisations, y compris le Corps consulaire de Washington. Il a reçu plusieurs prix dont celui de l'Usaid en 2005. Il est l'auteur de How Many Times... I told you Reflections, Memories and Hope for Lebanon et The Road to 1559 - Lebanon at the core of the George W. Bush Administration.


Walid Maalouf, diplomate Pas de place à la disunion:

Dans le travail de lobbying pour le Liban, Walid Maalouf est un membre très actif à Washington. Il a joué un rôle déterminant dans la création de la Coalition libanaise américaine en 2004. Il a dirigé la mission américaine libanaise et il préside actuellement la LARP (The Lebanese American Renaissance Partnership).

Quels sont les principaux problèmes auxquels sont confrontées les organisations libano-américaines lors de leur lobbying pour le Liban?
L'individualisme et le travail en solo. Certains membres de notre communauté ne comprennent pas que lorsqu'on travaille pour le Liban, une seule voix doit s'élever. La désunion n'a pas de place dans le travail de lobbying. Pour vous donner un exemple, quand j'étais à l'Onu en 2004, j'ai réussi à rassembler des associations et nous avons créé le LERC. Nous avons œuvré tous ensemble pour la 1559. Mais au même moment, certains ont commencé à divulguer des informations aux médias américains expliquant qu'ils sont eux-mêmes derrière la 1559. Ce qui a créé des divisions.

Quelles sont les conséquences de cette désunion sur le travail de lobbying?
Elle donne une mauvaise image auprès des responsables américains. Et, à l'Onu, des collègues étaient parfois choqués et critiquaient cette désunion. Par ailleurs, certains membres d'origine libanaise vont jusqu'à mener une guerre contre nous. J'en ai fait les frais à titre personnel. Ils envoyaient des lettres contre moi au ministère américain des affaires étrangères. Même si je comprends qu'ils ne soient pas d'accord avec mes positions, ils peuvent me confronter avant d'envisager un tel recours!

Comment évaluez-vous les relations libano-américaines?
Elles se portent bien. Les responsables américains ont compris la réalité libanaise. Ils l'ont prouvé en adoptant les résolutions onusiennes assurant la souveraineté et l'indépendance du pays. Il est loin le temps où l'entente américano-syrienne se faisait au détriment de notre pays. Pour que cette situation perdure, le travail de lobbying pour le Liban ne doit pas s'arrêter.